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photo Terpsycordes profils en miroir

Rêve & contemplation

« J’avais rêvé une nuit, lors d’un séjour à Graz, que je voyais des figures à demi-humaines danser en s’élevant dans les airs, et je savais, dans mon rêve, que cette danse aérienne devait figurer le Finale de mon Quatuor. »

Frank Martin

 

Joseph Haydn
Quatuor en fa majeur op. 50 n° 5, Hob. III: 48, « Un rêve »

Frank Martin
Quatuor

Ludwig van Beethoven
Quatuor en mi mineur op. 59 n° 2, « Razumowsky »

Frank Martin

Le programme en quelques mots

L’unique quatuor à cordes de Frank Martin, écrit au soir de sa vie, est une œuvre majeure du 20e siècle pour cette formation, trop rarement au programme des concerts. Le Quatuor Terpsycordes entretient une relation particulière avec cette pièce qu’il vient d’enregistrer pour un album qui paraîtra pendant l’hiver 2023-2024 chez le label Claves Records. C’est une même relation qui lie les musiciens à Joseph Haydn, dont ils jouent actuellement en concert et sur instruments d’époque l’intégrale des quatuors, une entreprise de plusieurs années initiée en 2021.

A en croire Carl Czerny, c’est l’observation du ciel étoilé qui aurait inspiré à Ludwig van Beethoven le Molto Adagio de son Quatuor en mi mineur, l’un de ses mouvements lents assurément les plus contemplatifs. Une atmosphère déjà présente dans le Poco adagio du Quatuor en fa majeur op. 50 n° 5 de Haydn, surnommé « Un rêve ». C’est enfin un rêve qui serait à l’origine du Quatuor de Martin, pièce centrale de ce programme à écouter les yeux fermés.